Empêchons De Robien de détruire nos garanties statutaires

lundi 23 octobre 2006
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Le ministère de l’éducation vient de faire connaître aux organisations syndicales un projet de modification du décret de 1950 qui se rapporte aux obligations de service des certifiés et agrégés, ainsi que du statut des professurs de lycée professionnel.

Ce projet de décret n’est en rien une simple réforme des obligations de service des enseignants du second degré, mais constitue bien une véritable remise en cause tous azimuts :
- du statut général de la Fonction publique et, par conséquent, des statuts particuliers des enseignants du second degré,
- de la qualification des personnels,
- de la qualité du service public.

En effet, le projet de décret prévoit entre autres :

-la généralisation de la flexibilité géographique pour tous les enseignants :
Alors que c’était une exception déjà insupportable pour les collègues concernés, pour des motifs de productivité, enseigner dans deux ou trois établissements deviendrait la règle

-La possibilité d’enseigner dans une autre discipline « de la manière la plus conforme aux compétences et goûts » pour les titulaires sur poste comme pour les remplaçants.
Par le biais de services partagés, il s’agit de faire glisser l’ensemble des enseignants vers une bivalence forcée pour tous au nom de la rentabilité financière, en commençant par les TZR et les profs de collège.

-La création d’une « prime à la compétence » pour certains collègues.
Sans précédent dans les statuts particuliers de l’Education nationale, cette disposition détruit la logique statutaire de la fonction publique pour aller vers une logique d’individualisation des carrières et des salaires

-La possibilité d’attributions d’heures définies localement dans le service, sans contrôle, sans garantie statutaire, sans principe de traitement égalitaire mais liées aux choix du projet d’établissement, par l’intermédiaire du conseil pédagogique
Par cette mesure, c’est la déréglementation qui s’inscrit dans les obligations de service des enseignants et les contenus de formation des élèves, c’est le clientélisme qui est promu.

-la fin des motifs de dispense de l’heure supplémentaire obligatoire.
Concrètement, cela veut dire que des collègues qui pouvaient la refuser pour des raisons de santé se verraient imposer une HSA.

-d’augmenter les maxima de service d’une heure pour ceux qui eneignent plus de huit heures dans des divisions ou groupes de moins de 20 élèves.
Alors qu’auparavant, cette disposition ne concernait que les classes de moins de 20 élèves (c’est à dira quasiment aucune), elle concernerait à présent tous les collègues qui enseignent en TP, en groupe de langue, de dédoublement,... Ce sont des milliers de postes à la clé.

-de supprimer les heures de décharges statutaires qui étaient attribuées pour laboratoire, cabinet d’histoire...,
Au mépris de dispositifs qui ont une fonction pédagogique, le ministère entend là aussi récupérer des moyens. A terme, c’est une aggravation de nos conditions de travail et de la qualité de l’enseignement.

-d’intégrer dans les missions des actions autres que celles d’enseignement (organisation d’encadrement des activités pédagogiques des élèves, coordination d’une discipline, formation et accompagnement des enseignants).
De fait, c’est l’élargissement de nos missions sans aucune contrepartie en terme de moyens horaires. Aux personnels, il en est demandé toujours plus avec encore moins de moyens.

Prétextant une volonté de « dépoussiérer » le statut, De Robien cherche tout simplement à récupérer les milliers de postes qu’il supprime pour 2007.
Cette attaque sur le statut porte en elle une aggravation considérable de la charge de travail des enseignants qui seront de fait moins disponibles pour les élèves, moins disponibles pour le travail d’équipe, pour assurer un enseignement de qualité.

Cela tourne le dos à la nécessaire réduction du temps de travail des enseignants
Ce coup porté au statut contribuerait à dégrader un peu plus le service public d’éducation. S’inscrivant dans une démarche d’autonomie et de déréglementation De Robien comme son gouvernement entendent faire sortir l’éducation et plus largement la fonction publique d’une logique de droits et de statuts à une logique d’attribution des moyens selon le « mérite » et le clientélisme.

Il faut empêcher De Robien de mettre son projet de terme.
Seule une grève massive pourra le faire reculer. En 2000, c’est par la grève reconductible que les PLP ont défendu leur statut !

Sans tarder, il va falloir s’y mettre pour combattre et battre ce gouvernement !

Pour le retrait de ce projet de loi

Pour la réduction du temps de travail

Contre les suppressions de postes


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.