Se loger n’est pas un crime, c’est un droit !

samedi 1er avril 2023
par  Luc De Chivré
popularité : 9%

Rassemblement pour le Droit au Logement samedi 1er avril 14 h 30 place de la Cathédrale à Rouen

Un toit c’est un droit !

La trêve hivernale des expulsions prend fin vendredi 31 mars, tout comme le programme hivernal d’hébergement des sans abris.
Toujours plus d’expulsions :
Au sortir de la crise économique de 2008, les procédures d’expulsion avaient augmenté de 57 % sur 10 ans pour atteindre 15 200 en 2016, puis 16 900 en 2019, un record.
Après une chute significative en 2020 ( 3500) suite au Covid et à la prolongation de la trêve hivernale jusqu’au mois de mai 2021, les expulsions sont reparties à la hausse par un effet de rattrapage, 8000 en 2021 et autant en 2022.
La France compte 4 millions de personnes mal-logées, 45 000 sans abri - dont 400 à Rouen -.
Non à la criminalisation des locataires en difficulté !
La proposition de loi Kasbarian-Bergé défendue par Renaissance, LR et le gouvernement vise à criminaliser les locataires en difficulté. Elle prévoit :

  • d’expulser en 48 h, sans décision du juge les occupants de logements vacants ;
  • d’accélérer les procédures d’expulsion sans relogement des locataires en difficulté et de limiter les capacité de prévention des impayés de loyer et de maintien dans le logement des locataires lorsqu’ils ont résorbé leur dette de loyer.

Après avoir été discutée à partir du 28/11/22 à l’Assemblée, son examen par le Sénat a permis quelques améliorations, mais le raccourcissement des délais de négociation au cours de la procédure judiciaire et la sanction financière en cas de maintien dans les lieux a été maintenue.
La logique reste la même : faire peur au ménage qui rencontre des difficultés pour payer son loyer et le pousser à quitter « de lui-même » son logement. L’Etat n’aura alors plus ni à envoyer les forces de l’ordre, ni à indemniser les propriétaires !
L’ « auto-expulsion » conduit ces ménages à des situations de suroccupation chez des amis ou dans de la famille, ou les livre à des marchands de sommeil peu scrupuleux. Dans tous les cas, elle alimente le mal-logement.
La proposition de loi sera soumise à nouveau à l’Assemblée nationale début avril. Dans ce contexte de hausse des prix, de stagnation des revenus, de hausse constante des loyers, du nombre de sans abris et de logements vacants, d’aggravation de la crise du logement cette proposition de loi doit être retirée.
Et la construction de logements sociaux ne suit pas  :
Autour de 95 000 agréments ont été délivrés en 2021 pour la construction de logements sociaux, très loin du pic de 123 000 atteint en 2016, et très très loin des ambitions de la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon début 2021 : 250 000 logements sociaux construits dans les deux ans, soit une moyenne de 125 000 par an.
Nous appelons à manifester le 1er avril POUR :

  • l’arrêt des expulsions et des remises à la rue, sans relogement ;
  • le respect du droit inconditionnel à l’hébergement jusqu’au relogement ;
  • l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé qui vise à criminaliser les locataires en difficulté l’application de la loi DALO et de la loi de Réquisition, … ;
  • le rétablissement des APL et des aides de l’Etat pour la construction de HLM ;
  • l’arrêt de la vente des HLM, de leur construction par des promoteurs privés, et de toutes les autres formes de marchandisation du logement social ;
  • l’interdiction des cautions solidaires, des congés abusifs ;
  • l’encadrement des loyers à la baisse en zones tendues ;
  • une véritable prise en charge des mineurs non accompagnés ;
  • la taxation des plus values tirées de la spéculation et des opérations publiques d’urbanisme ;
  • la régulation du foncier urbain, la préservation et le développement du foncier public, au lieu de sa vente ;
  • la prise en compte des habitants lors des opérations d’urbanisme ;
  • la production massive de logements sociaux et très sociaux, à loyers abordables, durables, accessibles, à énergie passive, … ;
  • la mise en place d’un service public du logement.

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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.