Groupe de Travail Accompagnant·es des Élèves en Situation de Handicap le 12 avril avec le ministère de l’Éducation nationale : des miettes mais pas de vraies perspectives

mercredi 19 avril 2023
par  Luc De Chivré
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Après une très longue période de silence, de totale indifférence et d’absence de réponse à nos sollicitations, les organisations syndicales ont été conviées, au ministère, le 12 avril, à un groupe de travail sur la gestion des AESH. Au menu : CDIsation à partir de 3 ans de CDD et rémunération.

Le CDI dès 3 ans : ce n’est pas une réponse.
La CGT Éduc’action a réaffirmé que cela ne résout rien le problème de la précarité des AESH ou le manque d’attractivité du métier, ne renforce en rien leur parcours professionnel, et ne règle rien non plus aux problématiques de dégradation des conditions de vie et de travail des AESH.
Deuxième corps en nombre au sein de l’Éducation nationale et exerçant des missions pérennes au sein de l’Institution, les AESH cochent toutes les cases pour accéder à un statut de fonctionnaire de catégorie B, auquel le ministère met toujours son véto refusant, ainsi, de reconnaître leur valeur professionnelle.
La CGT Éduc’action continue de mener le combat aux côtés des AESH pour exiger un vrai statut pour un vrai métier.
La décision du Conseil constitutionnel de ne pas censurer la loi brutale et injuste du gouvernement qui attaque le système des retraites, légalisant ainsi une procédure d’examen du texte privant la représentation nationale de son pouvoir d’examiner la loi, aggrave la crise démocratique dans laquelle nous plonge Emmanuel Macron.
Nouvelle grille ? Augmentation de 10% ? Ou comment le ministère arrange la réalité
Lors de ce groupe de travail, il a été soumis un projet de nouvelle grille de salaire qui serait applicable à la rentrée prochaine. Cette refonte présentée comme un réel progrès est en réalité un trompe-l’œil.
En effet, le pied de grille, avec un indice majoré à 355 au lieu de 353, va vite devenir obsolète de par l’augmentation de 2,19 % du smic au 1er mai ! Cette pseudo augmentation de salaire équivaut à 2 points d’écart seulement avec la grille actuelle. C’est inadmissible ! La grille devrait a minima commencer à 360 pour absorber la hausse du smic et de l’inflation.
Pour le reste de la grille, il est proposé de rétablir les 10 points d’écart entre chaque échelon certes, mais à partir d’un indice de départ tellement bas que les AESH restent condamné∙es, même avec plusieurs années d’ancienneté, à des salaires extrêmement faibles et à une retraite proche des minima sociaux. On maintient ces personnels dans la précarité tout au long de leur vie.
Quant à la prétendue augmentation de salaire de 10 % en septembre 2023, même si les contours et modalités sont flous pour l’instant, elle sera, avant tout, basée sur des primes. Ces primes ne rentrent pas dans le calcul de la retraite et sont conditionnées à des missions supplémentaires hors champ du métier, à l’image du pacte proposé aux enseignant·es….Pour la CGT Éduc’action, c’est un jeu de dupes avant tout !
Les AESH sont précaires par la volonté du ministère.
Les AESH refusent d’être, une fois de plus, les variables d’ajustement d’une politique qui refuse de mettre de vrais moyens dans l’École inclusive.
Les AESH refusent que leur métier perde tout son sens et d’y laisser leur santé.
Attendre la prochaine rentrée pour appliquer les augmentations alors que les budgets sont là, c’est inadmissible !
Malgré les relances de la CGT Éduc’action, depuis juillet 2022 et la promesse d’un retour sur cette question cruciale, le ministère n’a toujours pas saisi la signification du mot URGENCE !
Pour la CGT Éduc’action, il est temps de cesser bricolages et jeux de passe-passe.
Nous demandons des négociations au plus tôt pour une valorisation salariale immédiate avec :

  • une grille indiciaire équivalente à un statut de fonctionnaire de catégorie B ;
  • la reconnaissance d’un temps complet pour 24h d’accompagnement élève ;
  • l’abandon des PIAL et de l’accompagnement mutualisé ;
  • une formation initiale de 24 mois et une formation continue.

Montreuil, le 17 avril 2023


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Brèves

Mouvement 2019 des personnels ATSS :

samedi 22 décembre 2018

Mouvement inter-académique des AAE et des SAENES :
La saisie des voeux doit se faire du 11 décembre 2018 au 8 janvier 2019. La CAPN des SAENES aura lieu le 19 mars 2019, et celle des AAE le 21 mars 2019.

Mouvement à gestion déconcentrés ADJAENES
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

Mouvement à gestion déconcentrés des ATRF
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

La pédagogie Nutella ou le collège 2016... vu à la TV !

lundi 20 avril 2015

La réforme du collège 2016 agite le Landerneau enseignant depuis quelques semaines. Elle inquiète aussi à juste titre les parents qui se demandent bien ce que ledit collège réformé fera avec leur progéniture.

Pour rassurer tout le monde, la télévision publique nous montre à quoi ressemblera le collège 2016, dans deux reportages successifs. En effet, le collège réformé s’inspire de dispositifs innovants qui existent déjà dans quelques établissements expérimentaux.

Alors savourons cet avant-goût du collège nouveau...

Lire la suite sur le site La Vie Moderne

Chatel : "Certaines mesures vont dans le bon sens"

lundi 20 avril 2015

C’est le spécialiste des réformes destructrices Chatel qui ont mis à mal le lycée général et liquidé la voie STI qui nous le dit.
On constate facilement où Vallaud-Belkacem trouve son inspiration !

"Que les conservateurs tombent les masques !"

lundi 20 avril 2015

Voici le titre de l’interview de Vallaud-Belkacem au très réactionnaire journal Le Point.
Notre seule réponse à NVB : "Que les néo-libéraux tombent également le masque !"

4 pages spécial Retraités de la FERC

samedi 31 août 2013

Au sommaire : Conférence de l’UFR... les retraités à l’offensive ! - Quelle UFR, quelle structure ? - Place des retraités dans la CGT - Continuité syndicale et renforcement - Impressions croisées
Télécharger le 4 pages

Au sujet des dépenses scolaires…

jeudi 22 août 2013

Chaque année, à l’approche de la rentrée, on retrouve dans les médias des articles plus ou moins bien renseignés sur les "dépenses de la rentrée des classes". Je les parcours toujours avec un peu d’agacement quand ils mettent en avant les nouveaux cartables, les vêtements, les classeurs, les crayons et les compas, les garderies et les cantines.
Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

vendredi 16 août 2013

Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
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